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L'Équipe
5 days ago
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Scruté, sollicité, coupable puis décisif : Lucas Chevalier, récit d'une sacrée première avec le PSG en Supercoupe d'Europe
Coupable d'une faute de main sur le deuxième but de Tottenham mercredi, Lucas Chevalier, très attendu après l'éviction de Gianluigi Donnarumma au PSG, a terminé le match comme l'un des héros en détournant un tir au but. Il se savait regardé, épié, analysé, pour cette première. Ses moindres faits et gestes allaient être décortiqués et comparés à ceux de Gianluigi Donnarumma. Le scénario de ses débuts ne lui aura laissé aucun répit, aucun temps d'acclimatation. Imaginez un peu la pression sur les épaules d'un jeune homme de 23 ans, après seulement une petite semaine à Paris ! Ce n'était pas qu'un match de reprise pour lui, mais les prémices d'une aventure qu'il espère la plus longue possible. Le contexte n'empêchera pas de longs débats autour de Lucas Chevalier et de Donnarumma dans les prochains jours mais, à travers cette Supercoupe, l'ancien Lillois aura tout de même donné une réponse positive sur ce qu'il peut apporter aux champions d'Europe. On a bien cru, d'abord, que cette erreur de main sur une tête de Cristian Romero juste après la pause (48e) allait tout gâcher pour lui. Que l'histoire allait ensuite retenir que Donnarumma avait de meilleures statistiques que le Français sur les tirs au but. Le PSG remporte la Supercoupe d'Europe aux tirs au but Mais Chevalier est né sous une bonne étoile. Celle, sûrement, des grands gardiens. Le néo-Parisien aura cru être l'homme malheureux de cette finale ; il l'a terminée comme l'un des héros, en détournant le troisième tir au but des Spurs, tiré par Micky Van de Ven. « C'est ça le PSG, c'est la pression ! avouait Marquinhos au micro de Canal+ après le match. Il a connu Lille, mais là c'est encore autre chose, c'est le PSG. (...) C'est un gardien de haut niveau, bienvenue à lui. » Le capitaine l'a d'ailleurs laissé soulever le trophée juste après lui sur la pelouse. On ne peut pas mettre son erreur de côté, mais le reste de son match a été convaincant. Surtout, il a montré ce qu'il pouvait apporter au jeu parisien grâce à la qualité de son jeu au pied. Ses coéquipiers n'ont pas hésité à le solliciter. Son premier titre en tant que numéro 1 Il n'y a pas eu de panique en début de rencontre. Vingt premières minutes où il a beaucoup joué au pied, toujours auprès de l'un de ses deux défenseurs centraux. Puis la vingt-troisième minute est arrivée, avec cette première claquette sur une frappe de Richarlison. Luis Enrique a ensuite profité de la pause fraîcheur pour lui expliquer qu'il ne devait pas hésiter à allonger ses ballons (26e). Message reçu deux minutes plus tard. L'histoire retiendra aussi ce premier but encaissé (39e) : après un superbe arrêt réflexe devant Romero, ses coéquipiers n'ont pas su sublimer son geste en empêchant Van de Ven de suivre et de marquer. Quarante-sept minutes solides... jusqu'à cette faute de main. Auprès de Safonov après la rencontre, le gardien a pris le temps d'expliquer son erreur : une anticipation malheureuse, avec un appui sur sa droite alors que la tête est partie à gauche. Vidéo de la séance de tirs au but victorieuse du PSG Plus d'un se serait effondré. Pas lui. Le Français a continué de diffuser du calme, comme il l'a fait tout au long de la journée. Jusqu'au début du match, il a forcément dû trouver le temps un peu plus long que d'habitude. Pressé de débuter avec le PSG et sous pression depuis l'annonce de l'éviction de Donnarumma, le gardien numéro 2 des Bleus attendait ce moment, toujours confiant. Il a beau avoir été patient pendant les négociations entre les deux clubs, montrer du calme et de la sérénité lors de ses débuts au Campus PSG, il n'en restait pas moins un joueur de 23 ans à la conquête d'un titre - son premier en club en tant que numéro 1. Symbole d'un moment pas comme les autres : on a vu un homme très concentré dès l'échauffement, saluant d'un petit signe de la main les supporters parisiens, qui lançaient un premier chant à sa gloire, pendant que les écrans géants diffusaient les exploits du PSG la saison dernière - et donc les arrêts de Donnarumma. Les siens font aussi, désormais, partie de l'histoire du club.


L'Équipe
6 days ago
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En écartant Gianluigi Donnarumma au profit de Lucas Chevalier, le PSG se prive d'un spécialiste en cas de tirs au but
Dans sa carrière, Gianluigi Donnarumma s'est, comme le prouvent les statistiques, montré très souvent impérial en cas de séances de tirs au but. Mais le PSG, qui défie Tottenham ce mercredi en finale de la Supercoupe d'Europe, mise désormais sur Lucas Chevalier, pas encore spécialiste de l'exercice. Gianluigi Donnarumma a disputé sept séances de tirs au but en carrière et n'a connu qu'une seule élimination : c'était contre Nice en Coupe de France en janvier 2022. Le seul accroc finalement d'un gardien spécialiste de l'exercice. Et un bilan bien supérieur à Lucas Chevalier, qui doit prendre sa suite dans le but parisien. Car, avec le LOSC, le Tricolore a été éliminé dans les deux séances qu'il a dû disputer. Le bilan penche nettement en faveur de l'Italien : 10 tirs au but repoussés sur 43 affrontés, soit un bilan de 23 % d'arrêts, contre 1 sur 9 pour Chevalier, donc 11 %. À Anfield le 11 mars dernier, Donnarumma (26 ans) avait à nouveau démontré qu'il était bien un expert des tirs au but. En huitièmes de finale de Ligue des champions, le géant italien avait dégoûté Darwin Nunez et Curtis Jones et lancé les Parisiens dans leur remarquable parcours européen. L'Italien n'en était pas à son premier coup d'éclat. Comment oublier la finale de l'Euro 2021 remportée par la Nazionale à Wembley. Ce soir-là, il s'interposait devant Jadon Sancho et Bukayo Saka. Au tour précédent, contre l'Espagne, il repoussait une seule tentative, certes bien mollassonne d'Alvaro Morata, et contribuait au succès des siens. Chevalier n'a gagné aucune séance de tirs au but Avant cela, Donnarumma était sorti vainqueur des trois séances de tirs au but avec l'AC Milan qu'il a joué : le 23 décembre 2016, à seulement 17 ans, face à la Juventus en finale retour de la Supercoupe d'Italie en sortant un arrêt décisif sur une frappe de Paulo Dybala. Bis repetita le 28 février 2018 contre la Lazio en demi-finales retour de Coupe d'Italie (deux arrêts) et, enfin, le 1er octobre 2020 face au Rio Ave en qualifications de Ligue Europa (un arrêt). À l'inverse, le gardien français n'a gagné aucune de ses deux séances disputées dans sa jeune carrière. Leon Bailey, l'ailier d'Aston Villa, est même l'unique joueur à avoir vu sa tentative repoussée par Lucas Chevalier. Une parade en vain : en avril 2024, le LOSC s'était incliné contre Aston Villa en quarts de finale de la Ligue Conférence (1-2, 2-1, 3 t.a.b. à 4). Un match où Emiliano Martinez, vrai spécialiste, avait mis Nabil Bentaleb puis Benjamin André en échec. Deux ans plus tôt en février, l'OL battait le LOSC en huitièmes de Coupe de France aux tirs au but en marquant toutes ses tentatives (2-2, 4 t.a.b. à 2), le Calaisien ne parvenant pas à s'interposer pour empêcher la qualification rhodanienne. Et dans le jeu ? Le bilan de Donnarumma sur penalty est, comme dans l'exercice spécifique des tirs au but, meilleur que celui de son rival. L'Italien a fait face à 61 tentatives pour 14 arrêts (23 %). De son côté, le Français en a arrêté « que » 3 sur 20 tirs (15 %). Au global, si l'on additionne tous les coups de pied tirés des 11 mètres, Donnarumma présente donc un bilan bien plus solide avec 23 % d'arrêts (24 sur 104) quand Chevalier plafonne à 14 % (4 sur 29). Une séance victorieuse contre Tottenham ce mercredi pour rehausser ce bilan ? Incompréhension, sentiment d'ingratitude : les dessous de la rupture entre le PSG et Gianluigi Donnarumma